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LE NEUVIEME CAS

Abandonnée peu après sa naissance, Caroline a été́ élevée sans amour, dans l’austérité́ dun orphelinat. Malgré́ tout, elle s’en est bien sortie. Aujourd’hui psychiatre appréciée par ses pairs, elle travaille dans l'unité du très respecté docteur Pierre Vandenberg.

Avant de songer à̀ la retraite, le chef de service réunit les membres de son équipe pour les inviter à participer à une thérapie expérimentale quil intitule « Le neuvième cas ». Pendant deux semaines, huit patients prendront la parole à tour de rôle pour sentraider en partageant leur histoire, leurs peurs et leurs traumatismes.

Parmi eux, Caroline reconnait un homme. Il attise sa curiosité́.

Quelle est la raison de sa présence ?

Pourquoi en soit-il autant sur elle ?

Pour le savoir, Caroline devra attendre, car selon l’ordre de parole établi, il sera le dernier à sexprimer.

 

Ce que j’en ai pensé

Au cœur d'une Dystopie Réfléchie : "Le Neuvième Cas" par Armand Henderykx

En ces temps incertains où la réalité et la fiction semblent s’imbriquer étroitement l’une dans l’autre, Armand Henderykx nous invite à plonger au cœur d'une société post-covid cauchemardesque, façonnée par des dirigeants trop zélés, dans ce que je considère personnellement comme un de ses meilleurs ouvrages, qu’il a appelé "Le Neuvième Cas".

L'histoire commence puis prend son essor dans un lieu improbable pour la majorité d’entre nous, et qui est un service psychiatrique dans sa version futuriste, et une métaphore troublante de certaines nos sociétés devenues, par excès de zèle sécuritaire, de vastes dictatures sanitaires.

Les protagonistes, soigneusement introduits par Armand Henderykx, dépeignent les intrications d'un monde où la liberté n'est qu'une ombre lointaine. Dans ce microcosme, l'auteur nous emprisonne habilement dans les nombreux fils d’une toile narrative addictivement captivante. Le protagoniste intrigant du "neuvième cas", objet d'une thérapie expérimentale, devient le catalyseur d'une réflexion plus profonde sur nos propres peurs et complicités passives face aux dérives institutionnelles. Armand Henderykx navigue subtilement ici entre la psychologie de ses personnages et une critique sociale percutante.

La métaphore de la "Puce Nationale d'Identification" a résonné en moi avec une puissance particulière. L'auteur évoque habilement le fichage omniprésent, mettant en lumière les parallèles saisissants entre le confinement imposé par la période Covid récente et la vie aseptisée des personnages dans cette dystopie futuriste peut-être pas si imaginaire que ça finalement. C'est un effet miroir poignant qui rappelle à quel point la fiction peut refléter la réalité, évoquant des souvenirs encore frais dans ma mémoire comme certainement aussi dans celles d’autres lecteurs.

L'élément de surprise demeure le fil conducteur du récit, avec un twist final d'une ingéniosité remarquable. Armand Henderykx est habile à fausser les pistes, préservant ainsi l'expérience immersive du lecteur jusqu'à la dernière page. C'est un tour de force narratif qui confirme son habileté à tenir en haleine son lectorat.

Quand on commence un de ses ouvrages on ne le lâche plus jusqu’à la fin. J’ai personnellement lu ce livre en un week-end, cherchant à deviner ou du moins à comprendre où il voulait m’emmener, pour fermer ensuite une par une toutes les portes qui n’étaient finalement que des leurres présentés à mon raisonnement.

Bravo aussi au prodigieux travail de recherche préalable sur les pathologies psychiatriques qu’il a effectué en amont. Ses fruits  transparaissent dans la richesse de son écriture. Chaque mot est choisi avec soin, et son exploration des thèmes dystopiques est teintée d'une profondeur qui transcende le genre. C’est, à mon avis, un des meilleurs livres qu’il ait écrit, et il se démarque de beaucoup d’autres dans le genre par une écriture fine, incisive et pourtant fluide. Aucun temps mort, aucun terme obscur ou incompréhensible malgré le contexte médical du roman.

La couverture elle-même, symbolisant une porte dorée en forme de chiffre 8, agit comme un avant-goût intriguant de l'univers d'Armand Henderykx. C'est une invitation visuelle à plonger dans un monde où chaque détail a son importance, où le symbolisme et l'histoire se fondent harmonieusement.

Enfin, les citations judicieusement choisies, ponctuant chaque chapitre, ajoutent une dimension supplémentaire à l'œuvre. Elles ne sont pas simplement des ornements, mais des échos résonnants qui prolongent la réflexion au-delà des pages du livre. Ma préférée est celle qui clôt le chapitre 27 et dit : « Les gens qui savent pleurer ont les plus beaux yeux du monde »

Armand Henderykx se révèle être un conteur singulier et talentueux. Sa "patte" distinctive est reconnaissable pour ceux qui ont pu lire un de ses précédents ouvrages. En concluant avec la puissante affirmation que "Nous sommes tous l’auteur de notre propre vie", il laisse une empreinte indélébile dans l'esprit du lecteur.

Pour moi, "Le Neuvième Cas" mérite une place d'honneur sur l'étagère de tout amateur du genre dystopique, qui n’est pas, et de loin, celui que je préfère. Vous m’avez définitivement réconcilié avec cet ouvrage. Il restera un incontournable qui poussera ses futurs lecteurs à réfléchir sur leurs propres notions de libertés et de réalité. C’est pourquoi je recommande vivement cet opus à quiconque cherche une expérience de lecture originale, à la fois captivante et profondément réfléchie.

Lien permanent Catégories : Mes Chroniques Littéraires 2 commentaires

Commentaires

  • Garance, je vous remercie de tout cœur.

    Vous avez une bien plus jolie plume que moi. Vos mots sonnent tellement justes.
    Vous parlez si bien de l'univers de ce roman qu'il me serait impossible de ne pas l'acheter si je ne l'avais pas écrit. Je partage chacune de vos phrases. Depuis le confinement en 2020, date à laquelle où j'ai commencé à écrire, j'ai publié neuf livres. Chacun de mes romans est différent dans son genre. Personnellement, j'ai un faible pour la trilogie, c'étaient mes trois premiers ouvrages dans lesquels j'ai beacuoup mis de mon expérience de vie. Si un jour, vous avez le temps de lire les 1300 pages, je suis certain que vous allez l'adorer. C'est plus spirituel et plus philosophique aussi.

    Qui sait, un jour peut-être...

    Armand

  • Bonjour Armand !

    Merci pour votre retour de commentaire si rapide. Je ne m'attendais pas à une telle gentillesse je l'avoue et j'en suis très touchée. Ayant énormément de demandes, je ne pourrais pas, dans l'immédiat, lire cette trilogie mais dans quelques mois et pour mon plaisir personnel de lectrice, pourquoi pas ? Quel est le titre de cette trilogie s'il vous plait ?

    Merci encore et bonne continuation.

    Cordialement

    Garance

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