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rapports humains - Page 20

  • VIVRE PLEINEMENT LE MOMENT PRESENT ... LE SECRET DU BONHEUR

    La fin de journée lentement se profile. La météo aujourd'hui a été particulièrement douce, et m'a permis de profiter pleinement d'une jolie ballade en compagnie d'Ugo, mon Coton de Tuléar. Mon joli "pépère" commence à vieillir et, par moments, trottine plus lentement. Sous ses allures bonasses, il n'a cependant pas son pareil pour repérer les matous, qu'il essaye ensuite de courser... A moins que ce ne soient eux qui, le reconnaissant sans doute à l'odeur, s'amusent à quitter leurs cachettes quand il passe à leurs portées, pour mieux le narguer. Les animaux aussi savent "blaguer" !

    Mais aujourd'hui, pas de course-poursuite, freinée brutalement par le harnais. Ugo a tranquillement profité des premières feuilles mortes, tombées tout autour des noisetiers jouxtant la chapelle Saint-Michel, son lieu de promenade préféré.

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    J'ai contemplé un moment le paysage superbe se dessinant au bas de la petite colline avec, je l'avoue, un brin de nostalgie. Malgré la douceur du temps, l'été a bel et bien cédé sa place...

    Un petit vent léger bruissait dans les branches, emportant pour quelques instants mon imagination vers d'autres débuts d'automne, au doux parfum d'enfance...

    Un autre chien trottait alors à mes côtés, un autre paysage campagnard, nordiste celui-là, étalait ses beautés à mes yeux d'enfant. Et je me suis souvenue alors de ces contes qui faisaient déjà mon bonheur de lectrice... des bonnes fées ou des génies qui pouvaient, à leur gré, arrêter le temps ou faire revenir leurs protégés, parfois très longtemps en arrière, pour leur permettre de modifier leurs destinées... et je me demandais intérieurement si j'oserais sauter le pas, en cas de "rencontre féérique permissive".

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    Le regard et un petit coup de patte de Ugo, revenu se serrer tout contre moi, me ramena à la réalité présente. Oui c'est vrai, les jours, les semaines, les années passent... C'est la loi de toute existence ! Les bons et les mauvais souvenirs s'écrivent et forment les différents chapitres de nos livres de vie, sans gomme pour effacer éventuellement les ratures qui ne nous plaisent pas. Il nous suffit, pour vivre heureux, de les accepter et de ne pas tomber dans le piège stérile de la nostalgie ou de l'anticipation.

    Comme le dit avec justesse Florent Pagny, pour profiter pleinement du bonheur, il suffit de vivre au "Présent d'Abord".

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  • UN DIMANCHE COULEUR BILAN

    Il arrive parfois que dans sa vie, on éprouve le besoin de faire un "bilan" des rêves et des envies passées... pour voir celles qui se sont réalisées ou pas.

    Les rêves commencent dés l'enfance, et c'est tant mieux ! Mais parfois certains parents, pensant bien faire, tuent chez leurs enfants le désir d'en réaliser certains, sous prétexte qu'ils leur paraissent "fous". Rester dans la norme, c'es tellement plus rassurant !

    Ah, les étiquettes !.... Combien peuvent-elles êtres lourdes à porter, ben qu'invisiblement fixées ! Ces petits rectangles sont fabriqués pour être décollés. C'est, à mon sens, leur seule raison d'être !

    étiquette.jpgJe n'ai jamais aimé les étiquettes... Elles sont si souvent faussées, ne révélant que rarement nos véritables identités. Elles me rappellent ma scolarité, et le livres prêtés en début d'année, qu'il ne fallait surtout pas égarer.

    Certains souvenirs d'adolescence m'amusent aujourd'hui. Je revois certains notables, au sortir de la grand'messe, et leurs discussions souvent stériles sur l'avenir tout tracé de leurs progénitures. 

    Le fils ? Destiné à reprendre, sans aucune échappatoire possible, la succession de "Papa"... Cela allait de soi.

    La fillette ? Mère au foyer, après un beau mariage... suivant les traces et l'exemple de sa mère avant elle. Travailler ? Pourquoi donc ? Son époux pourvoira à ses besoins matériels.

    Ces personnes avaient hélas oublié, au passage, que la destinée de leurs enfants ne leur appartenait pas. J'ai assisté ainsi à pas mal de clashs intergénérationnels... et certaines brouilles tenaces perdurent encore aujourd'hui au sein de ces familles.

    Et moi, où en suis-je dans mon parcours, par rapport à mes propres rêves?

    Enfant, je déconcertais déjà mes proches, en refusant de me "couler" dans le moule qu'ils me destinaient. Certains n'aimaient pas mon regard, le trouvant déjà trop "adulte".

    De santé fragile à l'époque, je m'étais réfugiée dans les livres, picmix.com_10826384.gifet dans la compagnie de quelques animaux, qui m'ont donnés gratuitement l'amour et l'attention qui me manquaient cruellement à l'époque. 

    J'ai commencé à écrire au début de l'adolescence, acceptant de devenir "paria" plutôt que de devoir renoncer à ce qui allait devenir ma principale passion. Je voulais déjà confusément devenir écrivain.

    Certaines étiquettes m'ont alors fait très mal : "anormale" "incorrigible rêveuse" ... J'en passe et des meilleures !...

    Ils ont failli "tuer" un de mes plus beaux rêves d'enfant... en me faisant méchamment remarquer à tout propos que je ne valais rien, et que mes récits n'intéresseraient jamais personne. Pourquoi persister dans mes chimères ? Je devais "rentrer dans le rang", oublier cette utopie ! Mieux : j'étais, dans ces moments-là, "cordialement" invitée à me faire oublier.

    Quelques décennies ont passées à la grande horloge du temps. Je suis aujourd'hui en passe de réussir mon pari. J'avais donc raison de m'obstiner, et de croire que ce rêve pourrait un jour devenir une réalité.

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  • IL ETAIT UNE FOIS ... MON PREMIER AMOUR D'ENFANCE

    Il arrive parfois que passé et présent s'entrecroisent, l'espace de quelques instants, au hasard d'un café, d'une rue... ou d'une simple programmation musicale, totalement imprévisible et imprévue.

    En ce froid dimanche de fin d'automne creusois, la radio en fond sonore, j'essaie d'organiser, le plus efficacement possible, le planning de cette journée chargée, entre obligations journalières incontournables et moments de liberté moins stressés.

    J'aime ces moments de calme furtif, fenêtres entrouvertes sur un panorama automnal magnifique avec le chant de quelques oiseaux dans les haies et arbres proches, presque totalement effeuillés.

    Mes oreilles reconnaissent soudain l'introduction musicale de la chanson "Il était une fois nous deux", immortalisée dans les années 70 par Joe Dassin, et qui a embelli l'été de mon premier amour d'enfance.

    Je n'avais pas dix ans, et ma petite silhouette et mes cheveux mi- longs avaient éveillé ce jour là la curiosité précoce d'un petit garçon, venu en vacances chez sa grand-mère.

    Bertrand avait les cheveux blonds et ondulés, de grands yeux bleus foncés... et de la suite dans les idées.

    Il avait facilement gagné la confiance de ma mère, qui m'avait autorisé à partager ses jeux du mercredi... d'autant plus que la maison de celle-ci était située à moins de cinq mètres de la nôtre.

    La grande pâture qui s'étendait juste derrière nos demeures respectives, devenait ces jours-là une "jungle", et nous nous transformions alors en "Indiana Jones" en quête de trésors, invisibles aux adultes, et que nous tolérions s'ils savaient rester discrets et à bonne distance de nos jeux.

    Près du vieux garage, la 4L de "grand-papa" servait d'abri aux chats errants et occasionnellement, à quelques oiseaux de passage.

    Ce matin-là, l'imagination de mon petit camarade de jeux la transforma... en avion perdu dans un désert hostile. Je jouais la panique pour qu'il me protège, pendant que sa sœur nous surveillait discrètement tout en cuisinant, avec la radio en fond sonore. C'est ce matin-là que j'entendis pour la première fois : "Il était une fois nous deux".

    Bertrand la connaissait déjà, car sa mère était fan de Joe Dassin. Après un moment de silence, il me murmura un timide "Je T'Aime!" à l'oreille, avant de m'embrasser sur les lèvres.

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    Ce petit baiser, à l'image de mon premier amour, était somme toute bien innocent ! Mais ma grand-mère nous surpris, m'asséna une belle paire de claques, avant de m'entraîner de force loin de ce "petit dévergondé".

    Premier amour contrarié, premières larmes !

    Rebelles, nous avons continués de nous voir en cachette cet été-là, jusqu'à ce que la rentrée nous sépare...

    Des années plus tard, le destin nous a remis face à face, dans un salon de thé... Avec la même chanson en fond sonore ! Clin d’œil malicieux du destin...

    J'ai remarqué qu'elle avait d'ailleurs servi de "fil rouge" à quelques unes de mes relations sentimentales marquantes.

    Je mesure aujourd'hui le chemin parcouru. Plus de 40 ans on passés, au fil des joies et de quelques lourds chagrins aussi.

    Il me reste quelques très beaux souvenirs, sur une chanson qui a bien traversé les années... au fil de ma vie.

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