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  • PERCEPTION : UN LIVRE QUI NOUS RECONNECTE A NOTRE "ESSENCE-CIEL"

    Perception est un livre de développement personnel – encore un diront les détracteurs du genre qui, en général, n’ouvriront jamais un livre traitant de ces sujets – qui soulève la question urgemment existentielle de notre bien-être intérieur à notre époque pétrie de tensions en tous genres, et qui sont souvent sources d’angoisses pour tant de personnes confrontées aux « burn-out » et autres cadeaux empoisonnés de notre temps.

    Nos sociétés hyper consommatrices nous poussent à aller toujours plus loin, plus vite, plus fort … au risque de perdre notre équilibre psychique. Et qu’en sera-t-il des générations futures si nous les laissons continuer sur ces terrains destructeurs ?

    L’auteur de ce livre ne se pose ni en « gourou » détenteur d’une pseudoscience infuse, ni en donneur de leçons toutes faites. Il offre simplement aux lecteurs des choix de nouvelles pistes à explorer selon les ressentis de chacun, et les fruits de plusieurs années d’expériences personnelles en ce domaine.

    Les amateurs du genre apprécieront cette reconnexion à leur « Essence-Ciel », en suivant les sentiers qui leur « parlent », mais pas nécessairement toux ceux exposés dans ce livre.

     

    Les + que j’ai apprécié

    Un livre qui condense l’essentiel (en 93 pages) et se lit donc facilement d’une traite, et sans fautes d’orthographe (Ne souriez pas ! Il s’en trouve encore plus qu’on ne le croirait, hélas !).

    Des chapitres courts, une écriture fluide et aisément compréhensible par tout un chacun.

    Un ton volontairement détaché, qui évite au lecteur lambda et souvent en mal-être d’être désagréablement confronté à un écrasant sentiment d’infériorité face à certains auteurs qui se vantent d’être les nouveaux coachs reconnus en ce domaine (mais reconnus par qui ??)

    Les – éventuellement trouvés

    Je n’en ai trouvé qu’un seul, mineur. Quand l’auteur m’a soumis son livre à chroniquer, en version PDF, j’ai été un peu déçue, je l’avoue, de ne pas retrouver la jolie couverture qui accompagnait sa demande. Le PDF commence directement par la table des matières, sans couverture, ni titre du livre, ni nom d’auteur. C’est un peu dommage car certains jugeraient, de ce fait, l’envoi comme « peu professionnel ». Ce qui n’est pas le cas pour le contenu.

     

    Je recommande ce livre à tous ceux (et celles) qui cherchent à se reconnecter en douceur et vérité à leur nature profonde. Ils voudront sûrement l'avoir dans leur bibliothèque.

     

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  • LA LEGENDE DE L'ARC-EN-CIEL

    Un beau jour, toutes les couleurs du monde entier se mirent à se disputer. Chacune prétendait qu’elle était la plus belle, la plus importante, la plus utile, la préférée !

    Elles se vantaient, à haute voix, chacune étant bien convaincue d’être la meilleure. Le bruit de leur querelle s’enfla de plus en plus.

    Vert dit :

    "Il est clair que je suis le plus important. Je suis le signe de la vie et de l'espoir. J'ai été choisi pour l'herbe, les arbres, les feuilles. Sans moi, tous les animaux mourraient. Regardez la campagne et vous verrez que je suis la majorité."

    Bleu rétorqua :

    "Vous ne pensez qu'à la terre, mais considérez le ciel et la mer. C'est l'eau qui est à la base de la vie et qui est tirée des nuages des profondeurs de la mer. Le ciel donne l'espace, la paix et la sérénité. Sans la paix, vous ne seriez rien".

    Jaune gloussa :

    "Vous êtes tous si sérieux. J'apporte au monde le rire, la gaieté et la chaleur. Le soleil est jaune, la lune est jaune, les étoiles sont jaunes. Chaque fois que vous regardez un tournesol, le monde entier se met à sourire. Sans moi, il n'y aurait pas de plaisir".

    Orange s'enorgueillit :

    "Je suis la couleur de la santé et de la force. Je suis peut-être rare, mais je suis précieux car je sers les besoins de la vie humaine. Je transporte les vitamines les plus importantes. Pensez aux carottes, aux citrouilles, aux oranges, aux mangues et aux papayes. Je ne traîne pas tout le temps, mais quand je remplis le ciel au lever ou au coucher du soleil, ma beauté est si frappante que personne ne pense plus à aucun d'entre vous".

    Rouge, n'y tenant plus, cria :

    "Je suis le chef de vous tous. Je suis le sang - le sang de la vie ! Je suis la couleur du danger et de la bravoure. Je suis prêt à me battre pour une cause. J'apporte le feu dans le sang. Sans moi, la terre serait aussi vide que la lune. Je suis la couleur de la passion et de l'amour, la rose rouge, le poinsettia et le coquelicot".

    Violet, en parlant en grande pompe :

    "Je suis la couleur de la royauté et du pouvoir. Les rois, les chefs et les évêques m'ont toujours choisi car je suis le signe de l'autorité et de la sagesse. Les gens ne me remettent pas en question - ils écoutent et obéissent".

    Finalement, Indigo parla. Beaucoup plus doucement que tous les autres, mais avec autant de détermination :

    "Pensez à moi. Je suis la couleur du silence. Vous me remarquez à peine, mais sans moi vous devenez tous superficiels. Je représente la pensée et la réflexion, le crépuscule et l'eau profonde. Vous avez besoin de moi pour l'équilibre et le contraste, pour la prière et la paix intérieure."

    Soudain, un éclair d’une lumière aveuglante apparut dans le ciel, accompagné de roulements de tonnerre. La pluie commença à tomber à torrents sans discontinuer. Effrayées, toutes les couleurs se tapirent et se rapprochèrent pour chercher un abri les unes près des autres.

    La pluie prit alors la parole :

     «Stupides créatures qui vous battez entre vous, chacune essayant de dominer l’autre, ne savez-vous pas que c’est l’Esprit Divin qui vous a faites toutes, chacune dans un but particulier, unique et différents ?

     Il aime chacune d’entre vous, il a besoin de vous toutes. Joignez vos mains et venez à moi. Il va vous étendre à travers le ciel en un magnifique arc-en-ciel, pour vous montrer qu’il vous aime toutes, que vous pouvez vivre ensemble en paix. Comme une promesse qu’Il est avec vous, et comme un signe d’espérance pour demain…»

    Ainsi, chaque fois que Dieu envoie une pluie pour laver le monde, il place l’arc-en-ciel dans son ciel. Quand nous l’apercevons, nous devrions nous rappeler qu’il veut que nous soyons capables, nous aussi, de nous apprécier les uns les autres et de le louer de notre merveilleuse complémentarité. 

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  • IL Y A DES VISAGES ....

    Il y a des visages que l'on a croisé, enfant, et qui ressurgissent parfois des années plus tard, quand on ne s'y attend pas.

    Ce matin, en sortant mes chiens pour leur première promenade quotidienne, j'ai senti en passant près d'une fenêtre entrouverte une délicieuse odeur de pommes au caramel.

    Un parfum d'enfance a brusquement resurgi dans ma mémoire, accompagnant un visage familier, que je croyais oublié depuis longtemps.... Heureux souvenir !

    1974... C'était le mercredi, jour jadis férié pour les enfants.... jour de liberté aussi, même si celle-ci était discrètement encadrée par les parents. Vers les quatre heures et demie, une fillette potelée, aux cheveux mi-longs, châtains et ondulés, attendait avec impatience le passage de l'épicier.

    Ah ! ... La camionnette noire ... On entendait son moteur poussif de très loin ... bien avant son retentissant klaxon.

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    En plus, elle se garait sur la petite place, toute fleurie de lilas mauve en été. Son auvent s'ouvrait, et Monsieur Léon apparaissait.

    C'était alors un homme dans la force de l'âge. Son mètre 90 et sa carrure athlétique obligeait les enfants que nous étions alors à lever la tête pour le regarder. Il paraissait être un géant, le bon géant de certains contes de fées que les parents nous lisaient, avant qu'il ne fasse totalement noir et que vienne le sommeil.

    Il avait les yeux bleus foncés, où passaient quelques nuances d'émeraude. On aurait dit deux billes... de celles que se disputent les gamins dans la cour d'école, à la récréation, parce qu'elles sont rares ! Mais ce qu'il avait de plus beau, c'était son sourire. Un soleil de sourire qui réchauffait l'âme de quiconque s'approchait de lui.

    Un sourire franc et généreux, comme ses deux mains ouvertes, qui offraient toujours quelques morceaux de fruits aux enfants que nous étions.

    Blog, écriture, souvenirs d'enfance, pommes, tartes aux pommes caramélisées, épicier, regards, échanges, leçon de vie, rapports humains, vie, campagne, bonheur simpleAh ! Les pommes rouges et sucrées ! C'était un régal. Il n'en fallait pas plus pour nous tenter...

    Ce mercredi-là pourtant avait été moins heureux que les autres. Il y avait eu des tensions entre enfants... Certains répétant bêtement des phrases entendues dans leurs familles, et qui n'étaient pas toujours agréables pour certains camarades, moins avantagés par la vie.

    Fabienne, une petite fille de six ans, était particulièrement visée par la bêtise ambiante. Ses parents avaient, à quelques mois d'intervalle, perdus leurs emplois et, malgré les différentes aides obtenues, le budget familial devenait difficile à  gérer.

    Adieu vêtements "de marques" et autres babioles dont les jeunes étaient friands ! Tout était calculé au centime près.... même la nourriture.

    En cette fin d'après-midi, tous les habitants du quartier s'étaient donnés rendez-vous devant la camionnette de l'épicier. Les fruits de saison étaient bien tentants, malgré leurs prix élevés... Et chacun se laissait aller au plaisir de petits achats supplémentaires, pour contenter les enfants.

    La mère de Fabienne se mit dans la file... avec son unique billet de 20 francs. Quand vint son tour, elle acheta quelques légumes, un peu de pain et un tout petit morceau de fromage... mais aucun fruit, car ils étaient bien trop chers pour sa bourse. Elle régla ensuite ses achats et s'éloigna rapidement, le regard attristé par celui de sa fille qui, pourtant, ne lui avait rien demandé et qui était retournée lire, à l'ombre des grands arbres.

    Quelques minutes après, Margaux se planta devant elle, triomphante, une grosse pomme rouge dans la main.

    "En veux-tu un peu ?" dit-elle, en la lui tendant.

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    Au moment où Fabienne allait la saisir, Margaux recula lestement de quelques pas.

    "Trêve de plaisanterie ! continua-t-elle d'un ton cinglant. Ton estomac ne supporterait pas la délicatesse de ce fruit... Il n'y est visiblement pas habitué."

    Elle la défia du regard, heureuse de l'effet produit par l'allusion assassine... mais n'avait pas remarqué la présence de l'épicier, qui s'apprêtait à repartir mais était revenu silencieusement sur ses pas, en observant son attitude. Il attrapa son poignet, la forçant ainsi à se retourner et à lui faire face. Puis, il lui fit remarquer, d'une voix grave mais ferme :

    "Nul ne devrait se vanter de ses richesses ! Souvent d'ailleurs, la vie les fait varier... Prie le Bon Dieu de ne jamais devoir affronter une semblable situation... Ta fierté en souffrirait, crois-moi !"

    Et sans plus lui accorder d'attention, il s'avança vers Fabienne.

    "Rappelle ta maman s'il te plait, veux-tu ?"

    Et retournant à sa camionnette, il prit un cageot, le remplissant de pommes rouges et parfumées, puis attendit leur retour.

    "Tenez !" dit-il alors quand la mère revint, en lui mettant la caissette dans les bras. Et, pour éviter un refus teinté de gêne il continua, montrant le ciel que parcourait de lourds nuages gris :

    "L'orage s'en vient.... les fruits y résistent mal, et je n'aime pas le gâchis. Ces pommes sont aussi succulentes cuites que crues. Essayez donc !... Et la semaine prochaine, vous me donnerez votre avis."

    La camionnette s'éloigna quelques secondes plus tard... Et ce soir-là, une délicieuse odeur de tartes aux pommes caramélisées embauma la petite place.

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    Monsieur Léon continua de distribuer généreusement les surplus de fruits et légumes à certaines familles modestes des alentours... sans jamais se faire remarquer.

    Cinq ans plus tard, il prit sa retraite, et ne trouva aucun acquéreur pour son petit magasin de primeurs. La concurrence des grandes surfaces commençait, l'exode rural s'amorçait aussi... conséquence du chômage et de la précarité et signa la fin d'une période heureuse pour beaucoup de familles.

    Les hasards de la vie m'ont remis sur le chemin de cet homme, longtemps après... Suite au décès de sa femme, il était entré en maison de retraite, s'occupant encore du petit jardin, jusqu'à ce qu'une maladie dégénérative le prive de la vue.

    D'un caractère battant, il fit face à cet épreuve, prit de nouveaux repères... continuant ses petites promenades, aidé de sa canne quand le temps le lui permettait... discutant volontiers avec les résidents de son quartier et même avec les étrangers de passage.

    La dernière fois que je le vis, en 1990, Monsieur Léon profitait du soleil de fin d'été, confortablement assis sur son transat, le visage serein... son éternel sourire aux lèvres. Et je me rendis compte, en l'observant, que même morts, ses yeux bleus foncés me souriaient encore...

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