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GRIFFE EN SILENCE

Avis d’un SP reçu de @Arnaud Pirodon pour son roman « Griffe en silence »

Résumé de l’histoire

Emma est une félichatte au pelage roux, qui vit à Adamantine. Cela fait d'elle une ouvrière. Tant mieux, car elle est très habile de ses pattes. Emma travaille pour l'atelier de son père, un lapidaire réputé. Elle taille les cristaux mieux que personne. Un vrai petit génie. Emma est muette. Ses babines sont scellées. Elle a toujours été comme ça. Ce n'est pas si grave, car elle a appris à rester à l'écart... Pour ne pas gêner les autres, et parce qu'Emma est terriblement timide. Tout n'est pas parfait, mais Emma se contente de ce qu'elle a... Pour l'instant. Car hélas, le destin est toujours en mouvement. Et il suffit d'une chanson - une seule - pour bouleverser le cours d'une vie.

 

Ce court roman m’a emporté dans les contes de mon enfance. Mais certains savent-ils qu’à l’origine, ils  étaient tous destinés à ceux (et celles) qui voulaient devenir de Initiés Spirituels ? Leurs Langages à multi-niveaux leur permettaient de comprendre le vrai sens de leur mission sur Terre, les qualités qu’ils devraient cultiver et les défauts à combattre pour la réussir.

L’auteur nous entraine dans le sillage d’Emma, félichatte habitant Adamantine et excellemment douée dans l’art de tailler les pierres précieuses (appelées Pierresprits dans ce roman) qui révèlent, sans en avoir l’air, les caractères et destins de leurs propriétaires. Celle-ci est muette, ce qui permet à son entourage d’exploiter, au sens premier et vil du terme  ses talents sans vergogne et sans qu’elle puisse s’en défendre puisqu’elle n’a pas appris à communiquer autrement.

A la suite d’une agression subie par des collègues d’atelier jaloux de sa position sociale – c’est la fille du patron – de son talent et sans doute de sa beauté, son destin bascule définitivement. Elle fait alors la connaissance d’une petite bande de musiciens (fidéchiens, félichats, frélapine et pestirat) en recherche de l’inspiration qui leur permettrait de retrouver  la musique de « La geste Parfaite ». Ceux-ci l’acceptent telle qu’elle est et leur amitié lui font redécouvrir le plaisir de la musique (alors qu’autrefois, elle avait arrêté des études de violon à cause des méthodes trop brutales d’un vilain « précepton »). Les épreuves s’enchaînent durement, qui remettent sérieusement en question son mode et confort de vie jusqu’au soir où elle devra tuer celui qu’elle avait jadis aimé d’amitié et qui se révèlera être traite à son égard, pour sauver sa propre vie.

Son frère l’obligera par un odieux chantage à rompre définitivement avec son passé, sa famille et sa vie et elle quittera Adamantine avec la bande des musiciens dont elle deviendra l’égérie.

 Les + que j’ai aimé :

La couverture au dessin très original ainsi que les en-têtes de chapitres avec la petite trace de griffe de chat qui est la marque de l’héroïne, Emma.

L’écriture fluide et très visuelle de l’auteur. Les descriptions nous montrent la ville natale d’Emma, les personnages qui l’entourent ainsi qu’elle-même. On s’y promènerait les yeux fermés.

L’histoire de la résilience d’Emma, qui subit d’abord durement le rejet de la part de ceux de son propre clan qui nous est offerte par l’auteur sous forma de conte « Fantasy » initiatique. On a parfois envie de hurler devant tant d’injustices et de mépris subies par elle, et de défendre Emma « toutes griffes et crocs » dehors. Ce roman fait passer des valeurs de tolérance, d’humanisme et de respect qui manquent parfois cruellement dans nos sociétés actuelles, trop souvent axées vers la recherche de pouvoirs aux dépens de la valeur des êtres humains qui la composent.

Le caractère des personnages du roman est très tranché. Les protagonistes et antagonistes de l’histoire sont clairement définis et reconnaissables. Et chacun se reconnaitra parfois dans les uns et les autres, tant il est vrai que nous sommes parfois tentés de rejeter sans chercher à comprendre celui ou celle qui est trop différent et éloigné de l’idée que l’on se fait d’une « normalité » faussement rassurante. Il montre aussi le chemin à suivre pour rester humain en accueillant l’autre tel qu’il est, comme Théoctave, Noë, Pam, Kan’ et Cléandre ont accueillis Emma à la fin du roman, en lui ouvrant le chemin d’un autre destin, même s’il commence par un exil forcé et définitif.

Le - : 

La fin de ma lecture ne m’en laisse qu’un seul, celui de devoir quitter trop tôt le personnage d’Emma et de ses vrais amis. J’aurai voulu que l’histoire ne se termine pas aussi vite.

J’ai adoré ce roman qui m’en ramène d’autres à la mémoire : ceux de l’époque médiévale que j’aime tant, ces siècles passés où le merveilleux se mêlaient harmonieusement à la vie des humains qui acceptaient sa présence sans jamais la remettre en question. A quand la suite des aventures d’Emma et ses amis musiciens ? Je la lirai avec plaisir si l’auteur décide de l’écrire.

Ce livre-conte sera mon coup de cœur spirituel pour cet été et je recommande sa lecture à tous les enseignants (et pourquoi pas ensuite un débat sur le thème de la tolérance ou la résilience avec leurs élèves).

 

Lien permanent Catégories : Mes Chroniques Littéraires 2 commentaires

Commentaires

  • Merci pour votre lecture, votre regard et votre retour. Je suis très heureux que le livre vous ait plu ! Au plaisir de vous voir découvrir la suite ;)

  • Merci de votre confiance, cher Arnaud ! Ce sera avec plaisir

Les commentaires sont fermés.