INRI
Résumé du livre
Que le titre de cet ouvrage ne vous choque point. Ce recueil de 33 poèmes dans son essence, transcende les frontières religieuses et spirituelles diverses, pour offrir une expérience poétique universelle.
…….. Cette poussière, cette pierre tombale, la fin. La fin ? Ces cierges, cette eau bénite, un commencement. Le commencement ? De qui ? De quoi ? Par qui ? Pourquoi ? Comment ? Tout ce que je sais, c’est qu’il n’est plus là, et pour eux c’est une fin. J’étais présente, spectatrice, participante, Observatrice, tout ce que vous voulez, mais pas indifférente…
En quête de sens ? Ou simplement avide de beauté littéraire ? Laissez-vous emporter par cette symphonie poétique et découvrez des émotions qui résonneront en vous. Bien après avoir refermé le livre…
Ce que j’en ai pensé
Je tiens à remercier Josie K pour la confiance qu’elle m’a accordée en me proposant de chroniquer son recueil de poèmes « INRI ». Ce livre, profondément intime et émouvant, plonge au cœur des thématiques universelles de la perte, de la souffrance et de la résilience. Avec une écriture vibrante et rageuse, elle invite son lecteur à traverser avec elle la nuit noire du deuil et à en ressortir transformé.
Un titre symbolique et évocateur
Le choix du titre « INRI », une référence directe à l’inscription placée sur la croix du Christ, donne dès le départ un cadre spirituel au recueil. Ce titre inscrit l’œuvre dans un écho de souffrance universelle, où l’auteur se fait le témoin d’une douleur partagée par tous ceux qui ont vécu la perte d’un être cher ou une épreuve existentielle. À travers cette référence spirituelle, Josie K dialogue avec la souffrance solitaire, celle qui nous plonge dans les abîmes de la détresse, mais aussi avec la force de la transcendance qui nous pousse à aller au-delà du traumatisme pour trouver un sens à notre expérience.
Une écriture en colère, puis lumineuse
Son écriture est un torrent d’émotions, tour à tour enragée et vibrante. La colère et l’incompréhension dominent les premiers poèmes, où l’auteur exprime un sentiment d’impuissance face aux souffrances accumulées : le deuil, l’abandon, le rejet, et les relations familiales toxiques. Les mots frappent fort, percutant l’âme du lecteur comme des coups de poing.
Mais au fil des pages, cette rage se transforme peu à peu en une force lumineuse, celle de l’espérance et de la vie. Josie K nous emmène dans ce cheminement spirituel où la douleur devient un moteur de renaissance. Sa soif d’aimer, d’être aimée, et d’être reconnue dans sa dignité humaine se fait de plus en plus vibrante au fil des poèmes, jusqu’à atteindre une forme de sérénité.
Une alchimie délicate, entre souffrance et résilience
Le recueil explore des thèmes multiples : la relation à la Foi, les déceptions amoureuses, les abus familiaux, la recherche de soi, et surtout, la quête d’un amour véritable.
L’auteure se dévoile avec une sincérité bouleversante, mettant à nu ses blessures les plus profondes. Chaque poème est un dialogue intime avec le lecteur, une invitation à partager cette expérience de douleur et de résilience.
L’une des grandes forces de ce recueil est la manière dont elle parvient à transformer la souffrance en une matière poétique brute mais sublime, comme un torrent qui polit les pierres les plus coupantes pour en faire des galets doux et lisses. À travers les mots, la douleur se métamorphose en force de guérison, et c’est là toute l’essence de ce recueil.
Des poèmes qui résonnent avec intensité
Parmi les nombreux poèmes qui composent « INRI », trois d’entre eux m’ont particulièrement touchée.
Tout d’abord, « Mendiante », extrait du chapitre « Mélancholia », nous rappelle que, plus que l’argent ou le pouvoir, notre besoin viscéral est celui d’aimer et d’être aimé en retour. Ce poème illustre l’importance fondamentale de l’amour dans la construction de soi et la quête d’un sens à la vie. Josie K y dévoile une vulnérabilité poignante, mais également une force vitale qui nous rappelle que l’amour est le socle sur lequel repose notre existence.
Ensuite, « Pétales de Roses », extrait du chapitre « Turbulences », évoque avec une sensibilité bouleversante les blessures cachées de l’auteure. Derrière les apparences de beauté se cachent des cicatrices familiales profondes, des souffrances infligées par des parents toxiques et maltraitants. Ce poème est un puissant rappel à ne jamais juger les autres sur les apparences, et à chercher la vérité derrière les sourires et les façades. L’auteure y décrit avec une grande délicatesse cette dualité entre l’extérieur et l’intérieur, entre le visible et l’invisible, et la douleur de ne pas être reconnue pour ce que l’on est véritablement.
Enfin, « Dialogue avec le Silence » est un poème d’une spiritualité profonde. Ce texte est une prière murmurée dans le noir, un cri d’âme qui, face à l’angoisse et au désespoir, cherche simplement la présence divine, ou celle de l’Univers, pour trouver la force de continuer. Elle y exprime l’abandon total face aux épreuves les plus brutales, mais aussi la persistance d’un espoir, celui de trouver un sens et une lumière dans la nuit spirituelle.
Une œuvre à l’épreuve de la douleur universelle
« INRI » est un recueil poétique qui s’adresse principalement à ceux qui ont traversé le deuil ou une forme de perte et qui cherchent à redonner un sens à leur vie. Mais il ne s’adresse pas seulement à eux. Les amateurs de poésie contemporaine, en quête de textes vibrants de vérité et d’émotions brutes, y trouveront également un écho à leurs propres expériences.
La poésie de Josie K est résolument moderne, ancrée dans les réalités de notre époque tout en puisant dans des références spirituelles et intemporelles. Ce mélange unique fait de « INRI » une œuvre à part, qui ne laissera aucun lecteur indifférent.
Un recueil à découvrir sans plus tarder
En conclusion, « INRI » est une œuvre puissante, intime et universelle, où la douleur se transforme en poésie, et où chaque mot devient un pas vers la résilience. Je recommande ce recueil à tous ceux et celles qui cherchent une poésie contemporaine vibrante, brute, et pleine de vérité. Josie K nous livre ici une œuvre de cœur, où chaque vers résonne comme un battement de son âme.