SUR SON CHEVAL BLANC DANS LA NUIT NOIRE

Résumé du livre
Nous sommes le 31 décembre 2100, et Céline, aveugle depuis son enfance, va avoir 120 ans.
Elle nous raconte son histoire, avec ses joies et ses peines, ses amours et son amour de la vie, avant de nous confier les leçons qu'elle a pu tirer de sa très longue existence.
Nous suivons aussi avec elle l'évolution du monde tout au long de ces années bien chargées, dans ce roman qui mêle la fiction à la réalité, le passé à l’anticipation, et la science à la philosophie.
Le tout forme un petit livre plein de sagesse et de réconfort, avec un épilogue sur le comportement des humains et celui des robots à la veille du XXIIe siècle.
Rejoignez donc Céline pour revivre avec elle les 120 ans de sa vie !
Et pour voir avec elle surgir un cheval blanc dans la nuit noire…
Ce que j’en ai pensé
À l’heure où les débats autour de l’intelligence artificielle, de la déshumanisation progressive des sociétés modernes et de la perte de repères spirituels alimentent réseaux sociaux, articles et tribunes de journaux, Joël Carobolante nous offre ici un roman rare, d’une profonde sensibilité, mêlant réflexion philosophique, mémoire poétique et douce anticipation.
« Sur un cheval blanc dans la nuit noire » déroule l’existence de Céline, femme aveugle, alors qu’elle s’apprête à fêter ses 120 ans dans une société où la technologie a pris le pas sur les relations humaines. Autour d’elle, le monde semble fonctionner au rythme d’automates plus ou moins bien programmés. Pourtant, Céline garde en elle une flamme intacte : celle du souvenir, de la transmission et de l’espérance.
Tout au long du récit, elle nous offre un voyage intime dans sa mémoire, retraçant les grandes étapes de sa vie. Par bribes, par touches, avec une grande pudeur, elle se raconte : l’enfance marquée par la perte de la vue, la découverte de l’amour, les liens familiaux, les déceptions, les instants de joie pure, la nostalgie d’un monde plus connecté au vivant… Céline incarne la mémoire du cœur.
Ce roman, bien que futuriste dans son cadre, trouve toute sa force dans sa dimension intemporelle. La technologie, omniprésente mais en toile de fond, sert ici de miroir : que reste-t-il de l’humain lorsqu’il est débarrassé du lien aux autres, à la nature, au sens même de la vie ? Le roman pose cette question sans jamais tomber dans le didactisme, mais plutôt en ouvrant une réflexion subtile sur notre rapport au monde.
Le style de Joël Carobolante se distingue par une plume poétique, mature et lumineuse. Il s’en dégage une musique des mots qui invite autant à l’introspection qu’au rêve. Son personnage principal, Céline, vibre de vérité. Aveugle, elle voit ce que d’autres refusent d’apercevoir. Le monde, avec ses dérives et ses beautés simples. Elle nous questionne, nous murmure à l’oreille, nous invite à ralentir.
Et ce titre, « Sur un cheval blanc dans la nuit noire »… Un symbole fort, polysémique, poétique, que chacun pourra interpréter à sa façon : est-ce l’espoir surgissant dans l’obscurité ? La résilience incarnée ? Ou peut-être cette vérité intime que l’on cherche toute une vie sans jamais vraiment la nommer ?
Un mot enfin sur la couverture, simple, élégante, tout à fait en phase avec l’émotion contenue du roman.
« Sur un cheval blanc dans la nuit noire » est un livre à lire et à relire. Un roman qui touche, questionne, apaise, interroge. Une expérience littéraire et humaine que je recommande vivement à tous ceux qui cherchent, dans leurs lectures, bien plus qu’une simple histoire : une résonance profonde avec leur propre chemin de vie.