PETER HOWELLS ET LE MONDE D'HADDGARD - UN ROMAN DE FANTASY DYSTOPIQUE ADDICTIVEMENT ORIGINAL
Avis d’un SP reçu de Maria Patterson pour son Roman Fantasy « Peter Howells et le Monde d’Haddgard »
Résumé :
Peter Howells est un jeune garçon de onze ans qui grandit au sein d'une drôle de famille. Un jour, il reçoit la visite inattendue d’une surprenante créature. Celle-ci lui révèle alors qu’il possède des pouvoirs magiques, extraordinaires. Peter finit par se retrouver dans le monde d’Haddgard. Mais réussira-t-il à s’en sortir dans ce nouvel environnement peuplé d'êtres étranges et qui lui est totalement inconnu ?
Cet ouvrage vous emmènera visiter les Comptoirs des trois chaudrons où tous les produits sont faits maison, faire la fête pour y déguster des mets des plus improbables dans la Grande salle du Château, rencontrer des créatures en tout genre (fantômes, lutins, gnomes, démons, fées, sorciers, …), pénétrer dans la forêt magique de GrimBook à l'apparence tranquille …
En lisant le résumé de ce livre classé dans les ouvrages de « Fantasy dystopique », j’ai eu un peu peur, je l’avoue, d’avoir entre les mains une pâle copie du premier JK Rowlins, Haddgard et Poudlard ayant des consonances voisines.
Mais le parallèle s’arrête heureusement là ! Maria Patterson a peut-être été « influencée » par J.K R, mais l’histoire qu’elle campe est totalement originale et surtout terriblement addictive dès les premières pages du roman qu’elle propose au lecteur(lectrice)
Peter est un petit garçon banal, qui, au début de l’histoire, ne se doute pas de sa « différence ». Sa famille ressemble à une infinité d’autres et les travers ridicules de ses parents et de sa sœur nous renvoient d’ailleurs parfois furtivement l’image de personnes de notre entourage, même si nous ne nous l’avouons pas consciemment.
Il va d’abord croiser la route de Gabi, un elfe blessé qui lui révélera sa faculté de voir cet autre monde qui reste invisible à ses proches et à la plupart des membres de sa communauté. Peu de temps après il va être, à son corps défendant, enlevé par Dama, un démon « supérieur » et transféré à Haddgard, un monde parallèle au sien qui est menacé de destruction par des « Djokans » sans pitié, ni foi, ni loi. Dama lui révèle alors qu’il est l’Enfant du Destin, le seul enfant médium dirait-on aujourd’hui, capable de sauver cet univers et tous ses habitants d’une destruction définitive.
Ses rencontres avec des elfes, sorcières, ogres et autres esprits composant ce que les Anciens appelaient dans les légendes d’autrefois « Le Petit Peuple » de l’univers d’Haddgard ne manquent parfois pas de piquant.
Mais la bataille ultime se profile beaucoup plus vite que Dama ne l’avait prévu et Peter n’aura finalement que très peu de temps pour découvrir ses facultés spirituelles, s’éveiller à celles-ci, les développer et surtout s’en servir intelligemment, pour le bien de tous(toutes) sans jamais en abuser.
Les + que j’ai aimé
La jolie couverture, très originale, qui donne tout de suite envie de découvrir le roman.
Les personnages, les différents lieux de vie et l’atmosphère très « prenante » sont également facilement imaginables et très bien campés dès le départ du roman. Ecrire une dystopie n’est pas du tout facile (même pour des auteurs confirmés) et Maria Patterson a réussi l’exercice avec brio.
L’écriture, fluide et légère quand il le faut, sait aussi faire passer l’émotion ou le drame de certaines scènes. La rencontre-confrontation entre « Dama » et « La Mort » au tout début du 7ème chapitre est tout simplement génial à cet égard … pour moi du jamais vu, dans aucun autre roman de ce genre …. Et j’en ai lu quelques-uns, appréciant particulièrement ce genre littéraire.
L’immense travail de recherche fait en amont pour pouvoir construire et faire se côtoyer intelligemment les deux univers, sans jamais faire d’erreurs susceptibles de compromettre la valeur de l’histoire ni susciter l’ennui chez le lecteur(la lectrice)
L’originalité du chapitre additionnel à la fin de roman, où l’auteur imagine un rencontre flash entre le lecteur(la lectrice) et tous les principaux personnages du roman qui adresse alors à celui(ou à celle)-ci une seule phrase-conseil susceptible de les guider à leur tour et à les faire grandir humainement et spirituellement, en guise d’au-revoir. Certaines résonnent dans la mémoire et le cœur du lecteur(lectrice) longtemps après avoir refermé le livre. Il fallait vraiment y penser … Maria Patterson l’a fait.
Le – (qui m’est totalement personnel)
Totalement fan de beaucoup de mythologies spirituelles liées aux « familles » de personnages fantastiques, je trouve un peu dommage d’avoir fait se côtoyer certains qui sont, de prime abord, incompatibles au sein d’une même « fratrie ». Un seul petit exemple pour faire comprendre mon propos : la catégorie des « elfes » ne peut vivre en harmonie avec des « ogres » ou des personnages qualifiés de « démons » car ceux-ci représentent souvent le côté « ténébreux » de l’âme humaine dans les contes et légendes initiatiques. Du moins si on en croit les spécialistes du genre. Mais le propre des auteurs n’est-il pas de faire sauter les « codes » habituels du genre depuis trop longtemps établis ?
Ce livre, Lauréat de la Journée Internationale du Manuscrit 2022, est mon coup de cœur de ce début d’été et le tome 1 d’une saga prometteuse. Si le Tome 2(en préparation) est aussi « addictif » que ce premier livre, j’ai hâte de m’y plonger à nouveau.