LA LUEUR DES ÂMES
Avis d’un SP reçu de @Régis Chaperon pour son roman « La lueur des âmes »
Résumé du livre
Côme a un don depuis sa naissance, mais il ne sait pas quoi en faire. Il voit les gens qui vont mourir. Mais ce pouvoir est-il un don ou une malédiction ?
Sa rencontre avec Chloé va tout bouleverser et il va devoir faire un choix. Affronter ses peurs ou les fuir pour toujours.
Et vous ? Que feriez-vous si vous aviez ce don ?
Je voudrais d’abord remercier chaleureusement Régis CHAPERON de sa confiance et surtout de m’avoir fait connaître un peu de son univers d’auteur à travers ce livre.
Le titre m’a de suite interpellé et son court synopsis a raisonné en moi car il évoque un sujet que je connais personnellement et spirituellement. Car c’est notre rapport à la Vie et à la Mort et aux facultés qu’ont certaines personnes et qui, par des biais impossible à expliquer rationnellement, anticipent parfois le départ définitif des êtres aimés ou même inconnus que le Destin met sur leur route à un moment précis.
J’ai tout de suite été happée par l’autobiographie que nous livre Côme, le protagoniste de ce roman, qui m’a frappé en plein cœur. La fluidité du récit qui semble couler au fil des pages, comme l’eau du fleuve qui se jette dans la mer est addictive. C’est simple : j’ai commencé le livre hier, en d’après-midi et ne l’ai plus lâché jusqu’à la dernière page que j’ai terminé, en début de soirée, à presque 19 heures.
Le sujet pourra en déranger certain(e)s mais il est traité sans pathos ni clichés inutiles. Tout en délicatesse et émotions diverses, on découvre avec le héros la beauté et la valeur de l’amour avec un grand A mais aussi de l’amitié gratuitement inconditionnelle à travers certaines rencontres, en particulier celle de Marcel, un vieillard solitaire qui n’intéresse visiblement plus grand monde et qui vit avec ses souvenirs jusqu’à ce qu’il rencontre Côme. Celui-ci croit lui rendre service en l’aidant à porter ses provisions jusqu’à chez lui mais c’est le contraire qui se produira. Au fil des heures, le jeune homme sera le Récepteur d’une Vérité qu’il avait oubliée tant il s’était « blindé » et blasé. Marcel lui rappellera que la Vie n’a de valeur que par l’affection qu’on donne et que l’on reçoit, de ses proches d’abord, et plus largement des autres ensuite. Côme est mûr d’autant plus ouvert au message du vieillard qu’il a appris quelques semaines avant leur rencontre que sa mère est condamnée par un cancer qui l’emportera peu après.
Au fil des chapitres, on se prend donc d’affection pour le personnage qui nous fait ressentir de l’intérieur le moindre de ses tourments comme de ses élans amoureux. C’est justement en croyant apercevoir l’âme de la femme de sa vie qu’il prend conscience de l’urgence de vivre la moindre des secondes avec elle, puisqu’il ne peut lui révéler le secret qui le ronge depuis sa prime enfance.
Ce roman nous interroge sur la valeur que nous accordons à la Vie mais également à la Mort qui sont indissociables l’une de l’autre, comme les deux faces d’une même pièce de monnaie. La question qu’il nous renvoie étant celle de la valeur que nous donnerons à cette « pièce » par nos comportements à l’égard de tous ceux et celles avec qui nous vivons au quotidien ou que nous croiserons fortuitement, l’espace d’un moment. Quand elle paiera symboliquement notre passage vers l’autre rive, sera-t-elle semblable à l’OR ou « contrefaite » par l’égoïsme et l’égocentrisme d’une vie vaine ? Chacun ne pourra alors éviter d’y répondre, en son âme et conscience.
Je ne spolierai pas la fin ….sachez seulement que je n’avais pas vu venir le « twist » final du tout dernier chapitre et pourtant j’écris moi-même. Compliment Monsieur ! C’est vraiment du grand Art digne du remarquable écrivain que vous êtes.
Je recommande ce livre à ceux et celles qui n’auront pas peur de cette confrontation spirituelle anticipée et ce livre gardera sa place de choix dans ma bibliothèque au même titre que celui de Frédéric Lenoir qui m’avait également beaucoup touché et qui s’appelle « La consolation de l’Ange ».