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L'HOMME QUI PERDAIT LES MOTS

SP de Denys Detter pour son livre « L’homme qui perdait les mots »

Résumé du livre

Lorsque Virgil regardait dans son rétro personnel, il lui arrivait d’avoir quelque amertume. Il croyait quitter un monde de précarité, de harcèlement et de violence peureuse pour celui apparemment plus enviable de la « classe savante », qui vous fait passer de l’univers des croyants à celui des sachants. En réalité, celui-ci n’était pas moins violent que celui de sa classe sociale d’origine. Simplement les mots avaient remplacé les coups. Virgil n’avait pas envie de se persuader que le « silence est d’or » mais que pouvait-il faire désormais après la découverte d’un héritage terrible qui aurait dû rester secret jusqu’à sa tombe ?

Ce que j’en ai pensé

Au début de ce récit, notre protagoniste Virgil se retrouve confronté à un secret familial douloureux, une révélation brutale qui lui est faite dans des circonstances tragiques. Cette découverte fait alors remonter à sa mémoire d'adulte des souvenirs très pénibles d'une enfance vécue sous l'Occupation et qu'il avait préféré enfouir très profondément pour ne plus en souffrir.

 

Ce récit démontre que malheureusement, la méchanceté règne souvent en Maîtresse tristement dictatoriale, et cela quelle que soit l'époque où elle sévit. Virgil en est bien conscient, lui qui en a été pendant longtemps une victime innocente. Étant né d'un père inconnu, « le batard, fils de boche »  a du très tôt se blinder pour survivre face aux insultes et aux coups qui pleuvaient souvent de toutes parts. Sa seule façon de s'en sortir a été très vite d'apprendre à riposter, après avoir un temps  subi en silence. Virgil est très vite devenu bègue et dyslexique, conséquences des méthodes éducatives désastreuses d'une de ses premières institutrices qui le punissait systématiquement parce qu'il avait le tort d'être gaucher. Cette perversion ambiante favorisait d'ailleurs, par voie de conséquence, le harcèlement physique et moral de ses camarades envers lui.

 

Le problème abordé dans ce livre est toujours d'actualité, seul le contexte est différent. La guerre est virtuelle, elle se déroule désormais en sourdine, les dénonciations de l'époque ayant simplement pris une autre forme grâce aux réseaux sociaux. Et gare aux élèves qui ne se conforment pas à certaines normes en place : combien d'insultes et de violences physiques sont encore, malheureusement, subies par de trop nombreux "Virgil" de notre époque ? Certains ne trouvant hélas pour ultime solution finale que le suicide !

 

Sans parler de certains "secrets" de familles, en apparence respectables, qui pourrissent, une fois révélés, la vie de bon nombre d'enfants précocement mûris par des souffrances cachées et devenus ensuite, par la force délétère desdits secrets, des adultes fragiles, en quête désespérée de bonheur et surtout de sérénité intérieure.

 

C'est une lecture qui évoque une période difficile, celle de la Seconde Guerre mondiale et de ses camps maudits où les viols étaient monnaie courante, puis l'après-guerre, qui n'a guère été plus glorieuse. Notre héros a, en effet, longtemps cru qu'il était l'un de ces enfants de la honte, mais qu'en est-il réellement pour lui ? Je ne spolierai pas la fin de cette histoire magnifiquement écrite, mais recommande vivement ce livre captivant à tous les lecteurs en recherche d'un roman-témoignage émouvant sur cette période trouble. Pour que jamais elle ne se reproduise pour d’autres « Virgil » !

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